Est-il utile de m’attacher à ce qui a fait de ma vie ce qu’elle est ?

Il y a ce moment où je réalise que j’ai de l’attachement à ce que j’ai construit dans ma vie.

Je suis attachée à ce que j’ai mis en place pour que ma vie m’aille bien. Cet attachement parle de toute la belle volonté à construire, à vivre ma vie.

Peut-être qu’il n’est pas utile de s’attacher, mais juste reconnaître que je me suis attelée à la tâche, atteliée à construire quelque chose. Ce que je me suis attelée à faire était une réponse à quelque chose. Quand j’ai choisi de faire telle ou telle chose, j’ai répondu à un moment donné, j’ai posé un acte pour répondreà mes circonstances. Un peu comme si j’avais dit : « et toc ! Je fais ce que je veux avec mes cheveux, parce que je le vaux bien ! »

Et ce que je vais choisir de vivre dans « ce-qui-vient » est aussi une réponse à maintenant. Une réponse qui me permet de vivre mieux qui je suis au plus profond de mes aspirations.

Car oui, une « réponse à » peut-être une bonne chose tant qu’elle me permet de gagner en conscience et de vivre qui je suis. Une réponse n’est pas une mauvaise chose, c’est peut-être même une bonne chose finalement. Ce n’est pas seulement s’opposer à, ou aller à l’encontre de, c’est surtout choisir ce qui me va. C’est un ancrage à ce qui se vit en moi et un accueil de ce qui se passe à l’intérieur.

Un peu comme si je m’agripais à ce qui est la bouée intérieure. Ma bouée faite de qui je suis, de mes forces, de mes élans profonds. Je suis comme ancrée à elle et elle me permet de continuer à flotter dans le moment présent.

La question c’est : Est-ce que ce qui était une réponse auparavant a toujours une raison d’être ?

Est-ce que c’est toujours une réponse adaptée sachant que la vie a passé, et que le présent est devenu hier et qu’il est déjà révolu?

L’attachement peut-il alors se transformer en reconnaissance simple et entière de ce qui a été pour moi. Ce qui a valu à un moment vaut-il encore maintenant ? Ce qui a été juste pour moi et qui m’a permis de me construire est-il toujours valable aujourd’hui ?

Car la vie avance, elle sait. Elle sait comment elle doit faire et c’est pour cela qu’elle est simplement ce qu’elle est comme l’arbre qui pousse sans se poser de questions.

C’est bien présent en moi cette notion d’un passé volatile.

Au final, je n’ai pas besoin de garder cet attachement si ce qui a eu lieu a été intégré à la fois dans le pour-quoi (l’intention) et le comment. Le deuil permanent de la vie fait que pour m’autoriser à vivre c’est finalement une demande que je me fais à moi que de laisser le passé partir. De toutes manières il n’est déjà plus. Et le présent s’effrite déjà.

Comment alors faudrait-il construire le futur pour qu’il devienne un présent qui m’aille bien ? En vivant le présent, en étant ouverte à ce qui se passe en moi pour le vivre avec conscience et l’intégrer au profond de mon coeur pour le garder vivant même si la vie passe.

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