Les crins noirs de Gaia me préservent, de mon incompréhension parfois du monde à cause de son incohérence. Ses crins me prennent juste pour qui je suis, dans mes failles, mes forces et mes élans !
Connecter avec elle équivaut à me laisser porter, au propre, comme au figuré.
Son odeur est celle du foin de l’été, et du sel de sa crinière. Elle sent l’iode, comme un océan dans lequel je me noie de plaisir, celui où je me laisse flotter à l’écoute de ce que la vie veut de moi.
Elle est ma prochaine étape, le moment présent, « l’ici » et le « maintenant » solides, ancrés, fiables. Je demeure en son sein, celui du nom qu’elle porte, celui de la terre mère, nourrissant en profondeur.
Ses crins noirs, dans lesquels je ne suis plus jamais seule, je ne crains plus rien. Dans son écrin je me dégrossis, elle me travaille le cœur, les émotions et clarifie les choses en les mettant en mouvement.

Sa force est la mienne et je respire son odeur. Sa puissance est ma résilience et à deux nous sommes fortes. Quand nous apprenons à nous faire confiance et à nous connaître dans nos humeurs et tréfonds nous nous parlons dans ce silence qui est le sien.
A ce moment-là, celui du silence profond, je retrouve le sens, l’essentiel de ce que je peux à nouveau voir avec le cœur, je retrouve ma raison d’être dans le monde.