larmes

Se laisser pleurer s’est laisser de la place à la vie !

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Et Je me demande si, en réalité, la vie n’est pas qu’une question de deuil : deuil d’une idée, d’un vêtement, d’une relation qui s’oublie dans le tourbillon de la vie.
A chaque instant finalement, est-ce qu’on ne se sépare pas de quelque chose ; Je peux me séparer d’un objet qui ne me sert plus, symbôle peut-être d’un souvenir. Je peux me séparer de ce qui m’encombre, entrave ma vie, et entrave celle de mes proches : C’est une mauvais habitude que j’ai dont je voudrai me départir.
Dans un changement, on peut pleurer l’ancien et pleurer de panique du nouveau.
Dans une relation, on peut pleurer à la fois des larmes de gratitude : cette personne en partant m’a laissé telle idée, je me suis imprégnée d’elle. Elle a pu me laisser une musique, un livre, des souvenirs de moments partagés. Mes larmes peuvent aussi être celles du manque de la présence, de la tendresse qui nous liait. C’est l’absence de l’autre et sa présence si forte en moi qui crée un contraste tellement difficile à supporter, comme un tiraillement.
Si j’aime ces larmes de gratitude à la vie pour les cadeaux qu’elle m’a fait, j’ai tendance à moins aimer celles du manque qui me rappelle que toujours je suis seule face à moi.
Qu’est-ce qui doit être pleuré maintenant ? Ce travail que je n’aime pas ? Cette relation qui ne me convient plus ? Cette idée géniale pour laquelle je croyais que tout le monde allait me suivre ?
Quelles sont ces larmes qui coulent en moi ? La gratitude de partir d’un environnement qui ne me va plus ? La trace laissée par quelqu’un qui m’a aimé et que j’ai aimé ?
Si je m’autorise à pleurer ce qui part et à le laisser partir, alors je fais de la place. Je me vide par les larmes de tristesse pour me laisser remplir à nouveau par les larmes de vie, celles du renouveau, de la page blanche qui trépigne pour qu’on l’écrive.

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