Et vous ? vous Gérez l’incertitude ? ou vous gérez tout court ?

Alors moi, je gère parfois et parfois pas ! Parfois je me sens dépassée par les évènements, par les changements et heureusement que les chevaux sont là pour m’aider.

Bien vivre n’est pas gérer, c’est être conscient de ce qui se passe en soi et poser des pas en fonction de qui nous sommes et au rythme qui convient. C’est pourquoi il me semble essentiel, aujourd’hui, de développer une compétence indispensable au mieux-être : La gestion de l’incertitude. Comment faire ? Peut-être faire un peu comme les chevaux le font.

Les chevaux sont des animaux de proie, ils se font manger et ne mangent personne. Naturellement inquiets, ils ressentent, réagissent, reviennent et apprennent. Ils pensent, comme nous, que le monde est incertain et dangereux pour soi. 

1ere étape : Ressentir et accueillir la sensation corporelle du doute, celle du flou, de la confusion. C’est ce que font les chevaux : ils vivent à l’écoute de leur corps qui sait ce qui se passe puisque le risque est de se faire manger.

2e étape : Trouver où elle se manifeste dans le corps. Pour moi c’est souvent dans la nuque ou le coeur. Ca s’accélère, et ça se serre. En ressentant leurs sensations les chevaux savent immédiatement comment réagir (fuir le danger, s’éloigner, revenir par curiosité et réfléchir après) 

3e étape : Prendre le temps se connaître (un peu) soi-même, dans ses modes de fonctionnements. Les chevaux reviennent souvent à ce qui les a inquiété pour vérifier que c’est « vraiment » dangereux. Nous pouvons faire ces mêmes allers-retours pour nous connaître et voir quel est le « vrai » problème. Cela permet de prendre du recul à un rythme qui convient à soi.

4e étape : Agir. Après plusieurs allers-retours, nous pouvons, comme les chevaux, décider de si le problème est vraiment un problème ou pas. Ainsi, en fonction de ce que nous avons ressenti, nous pouvons choisir de tester une action, un pas à poser. 

5e étape : Evaluer l’action que nous avons posé. Cela nous permet de vérifier que ce que nous avons choisi de faire, en réponse à la sensation produit bien l’effet recherché. Cet effet recherché c’est souvent l’apaisement. C’est le corps qui va dire, par une sensation de soulagement, si oui ou non, le pas que nous avons posé correspond bien. 

Cette « agilité émotionnelle » est une ressource indispensable pour s’adapter au monde, sans se sur-adapter, sans se résigner tout en  posant des pas (petits ou grands) à un rythme qui permet d’avancer en se respectant soi-même. 

Les chevaux peuvent vraiment nous apprendre, il suffit de les observer en troupeau pour savoir comment ils font, et comment ils retournent brouter suite à la manifestation d’un potentiel danger. 

 

 

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