Aujourd’hui j’ai la Sève !

Aujourd’hui, j’ai la sève !
Aujourd’hui j’ai la sève : mon corps se réveille au contact du printemps. Le soleil me réveille avec le chant des oiseaux. La sève monte dans les arbres, submerge mon corps.
C’est cette partie de moi qui communie avec la nature, qui hurle de vivre à tout prix. Cette force est incroyable, elle est en moi et me dépasse complètement.
L’hiver était vide et abyssal. Le printemps est plein et rond. Tout ce feu de vie qui remonte à la surface. J’ai besoin de sublimer ce feu qui me consume avec force. J’en serai presque fatiguée.
C’est le dégel, ce moment où les mains reviennent à la vie après avoir si longtemps été gelées. Je sens le bout de mes doigts qui aspire à toucher, caresser, vivre, sentir, explorer.
dans la brume

 

 

Puis, tout s’évapore, la nature jaillit et rayonne de rosée. Je reviens à cette vie brûlante et fraîche, celle qui pique mes doigts et fait hurler mon ventre. Je m’ancre dans cette force délicate et puissante et me laisse traverser. La vie m’appartient, je suis si libre de choisir parmi les possibles qui s’offrent à moi.

Vivre est parfois douloureux et plaisant, beau et difficile, et ce contraste me saisit parce que tout va de pair. On ne voit les ténèbres que parce qu’il y a de la lumière et inversement. A moi de choisir aujourd’hui ce sur quoi je porte mon attention ou avec quelle intention je choisis de passer ma journée. Parce qu’elle sera finie demain et qu’une autre naîtra.

Mon corps crie à la vie de l’engloutir et se sent renaître, il veut s’offrir entièrement au soleil rose du matin et se gorger de lui. En bas de ma fenêtre, la brume de la rivière envahit les pieds des arbres et les champs. Elle s’immisce dans les interstices, glisse et s’enroule partout. C’est une mer de nuages qui enlace et ensevelit, une avalanche de frais qui me fait renaître.

 

 

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