Quand, sous la pluie battante,
En cheval de trait bien harnaché
je tire ma putain de de vie,
Quand se lève la nuit noire, hurlante
ordonnant au soleil de ne plus jamais se lever
qu’il refuse et fait le mort
Quand, dans la mer enragée,
Dans une tempête qui me dévore
je flotte encore à la dérive
Quand la grèle fouette mes joues déjà en sang
Et que le brouillard glacé me hante
Que je me sens perdue,
Naviguant à vue et sans perspective,
Que l’élan me manque pour avancer,
Car le tonnerre m’a mise à genou,
Que la foudre m’a à nouveau frappée,
Quand je ne sais plus à quel saint me vouer
Perdue dans le manque de sens
parce qu’il pleut et qu’il vente,
Ou qu’on veut me faire croire
qu’une vie sans histoire
est une vie réussie
Je sais,
Je sais qu’au dessus des orages,
de la tempête , de la terreur et du froid
le soleil a refusé, refusé de cesser.
Il continue à se lever
et tourne ma page vers sa mer de nuages

Joli et plein d’espoir. J’aime ça.
Une belle poésie… La conscience d’une vie désidéalisée par rapport à des attentes de confort. Mais la possibilité, le désir de ne pas se laisser écraser, anéantir par les embûches, les moments de difficultés. Rester debout pour continuer d’avancer dans sa vie…
Merci pour ce commentaire qui reflète bien l’optimisme que j’essaie de transmettre. Quand les épreuves sont là, il y a toujours de l’espoir. Merci