
Il y a ces moments où je sens la pression sur moi. Je sens que je ne conviens pas toujours, je suis impatiente et trépigne. Cela me fait faire des efforts, efforts pour correspondre aux attendus, à ce que je crois que les autres attendent de moi. Là, à cet endroit le risque est de perdre mon authenticité et de me tyranniser. Je me demande souvent de faire plus, de faire mieux, je me critique et ça ne m’aide pas.
Je me rappelle de cette séance d’équicoaching où j’étais cliente : Le cheval en rentrant dans le manège me fixe. Ce jour là il pleut, il vente et les conditions de travail sont difficiles. J’entends quelque chose comme : « c’est chaud, je fais ce que je peux ». J’emmène le cheval dans le fond pour qu’il ait moins de vent et de pluie sans savoir qui de nous deux parle.
En quelques secondes, il pose un genou à terre, puis l’autre, et se roule. Position vulnérable pour un cheval qui offre ses entrailles à un potentiel prédateur.
Je le regarde faire et me dis : « Toi, quand tu fais de ton mieux, c’est énorme ». Puis à cet instant c’est la prise de conscience pour moi ; le boomerang me revient dans la figure et je me dis : » Mais moi aussi, quand je fais de mon mieux c’est bien! »
Depuis ce jour je ne me suis plus jamais tyrannisée avec mes exigences envers moi. Cela ne veut pas dire que je m’autorise n’importe quoi : cela veut dire deux choses : 1) je me pose la question « ai-je fait de mon mieux ? » Puis, si c’est le cas, refuser de culpabiliser parce que le présent est déjà parti.
Quand je fais de mon mieux et que mon cœur me le confirme, alors je peux me féliciter d’avoir donné le meilleur. Le mieux est parfois l’ennemi du bien et il est souvent utile de se le rappeler. Cela favorise l’action alors que la culpabilité entrave l’action et la confiance en soi.
La redoutable efficacité du cheval en équicoaching vient du fait que le cheval met en actes des possibles et me propose des solutions personnalisées en fonction de ce qu’il ressent de moi.